Les marais salants de l’île de Ré et notamment ceux de La Couarde accueillent un oiseau que seuls quelques initiés ou chanceux ont eu l’occasion d’observer.
De la taille d’un gros moineau, le gravelot à collier interrompu (GCI pour les intimes !) passe en effet facilement inaperçu lorsqu’il est immobile sur l’argile des salines ou sur le sable des plages.
Migrateur, ce lilliputien hiverne en Afrique et revient en Europe au printemps pour élever ses poussins.
Afin d’améliorer les connaissances sur cette espèce vulnérable (moins de 2 000 couples en France), un suivi a été mis en place par la LPO en Charente-Maritime où une trentaine de couples à peine est répertoriée. Ce recensement s’inscrit dans un projet plus global visant à préserver les milieux littoraux et notamment les laisses de mer (restes de végétaux, débris divers et galets accumulés en haut de plage) qui constituent les habitats de prédilection de cette espèce en déclin. Sur Ré, la fréquentation des plages et leur nettoyage peuvent s’avérer problématiques.
Jumelles en bandoulière et longue-vue sur l’épaule, les ornithologues de la LPO scrutent donc régulièrement les marais rétais et les hauts de plage à la recherche de ce coureur de grève fort discret.